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Comment trouver des clients pour son entreprise ?
Ou le casse‑tête existentiel de tout entrepreneur digne de ce nom.
Trouver des clients, c’est pas une compétence. C’est une guerre. Une traque. Un art, parfois sale, souvent épuisant, toujours nécessaire. Ceux qui vous disent que "les bons produits se vendent tout seuls" sont les mêmes qui vous diront que "le travail, c’est la santé" ou que "l’argent ne fait pas le bonheur". Des idéalistes. Des aveugles. Ou des menteurs. La vérité, c’est que même si vous avez l’idée du siècle, le monde s’en fout. Si vous ne savez pas hurler plus fort que le voisin, personne ne vous entendra.
1. La jungle du réseau : faites semblant, mais bien
Les événements de réseautage, les apéros business, les salons pros, les webinaires de coachs LinkedIn… ça vous donne envie de fuir ? Bienvenue au club. C’est pourtant là que ça se passe, au début. Pas pour vendre. Surtout pas. Pour exister. Pour que quelqu’un, quelque part, finisse par dire "tiens, j’ai croisé un type qui fait ça". Le bouche‑à‑oreille, ce vieux fantasme entrepreneurial, ça commence avec la bouche fermée et les oreilles grandes ouvertes. Écoutez, captez, relancez. Vous vous ferez un nom, puis une réputation. Ce n’est pas agréable, mais c’est vital. Soyez poli, soyez drôle, soyez utile. Puis vendez, plus tard. Discrètement. Comme un assassin qui plante la lame quand la victime vous prend pour un ami.
2. Internet n’est pas une solution magique. C’est une vitrine dans le désert.
Créer un site ? Super. Et puis quoi ? Un logo minimaliste, des textes "impactants", une landing page avec trois boutons et un formulaire. Génial. Et maintenant ? Vous croyez sérieusement qu’un inconnu va taper "consultant en innovation territoriale" dans Google, tomber pile sur vous et sortir sa carte bleue ? Allons. Internet, c’est une autoroute. Si vous ne mettez pas des panneaux partout, personne ne s’arrête. Et pour les panneaux, il faut du contenu. De la pub. Des mails. De la stratégie. Et de la sueur. Surtout de la sueur.
Publiez. Tout le temps. Même quand vous n’avez rien à dire. Surtout à ce moment‑là. Devenez obsessionnel. Faites du bruit. Soyez le parasite dans l’algorithme. Et acceptez que les résultats soient lents, ingrats, parfois humiliants. Internet ne vous doit rien. Il faut lui arracher l’attention à la pince‑monseigneur.
3. Le cold calling : oui, c’est violent. Mais c’est efficace.
On a tous ce fantasme de ne jamais avoir à décrocher un téléphone. Pourtant, les vieux de la vieille avaient raison : un appel, une voix, une vraie interaction, ça convertit bien plus qu’un e‑mail noyé dans une boîte spam. Bien sûr, ça demande du cran. De la résilience. Et un bon whisky le soir pour digérer les refus. Mais chaque "non" vous rapproche d’un "oui", et ça, c’est une certitude quasi mathématique. Le téléphone, c’est comme la boxe : il faut prendre des coups pour apprendre à frapper juste.
4. La pub : un gouffre rentable (si vous savez ce que vous faites)
Google Ads, Facebook Ads, Insta, TikTok, LinkedIn… Tous ces outils sont puissants. Et ruineux. Si vous balancez votre budget pub comme on jette des confettis, vous allez cramer votre trésorerie en un mois. C’est un jeu d’équilibriste. Il faut tester, ajuster, recommencer. Des visuels, des messages, des ciblages. Encore et encore. C’est l’enfer de Sisyphe version digitale. Mais quand ça marche… ça marche. Le client devient un chiffre. Puis une habitude. Puis une dépendance. Et vous réalisez que le vrai produit, ce n’est pas ce que vous vendez. C’est l’attention des gens.
5. Et si vous étiez le problème ?
Personne ne veut l’entendre, mais peut‑être que vos offres sont nulles. Ou trop compliquées. Ou mal présentées. Peut‑être que vous vendez quelque chose que personne ne veut vraiment, ou que vous le dites mal. Posez‑vous la question : qu’est‑ce que je vends, exactement ? Une prestation ? Un résultat ? Un soulagement ? Si vous ne pouvez pas répondre en une phrase simple, vous êtes foutu.
Les clients n’achètent pas des solutions. Ils achètent des raccourcis, des promesses, des histoires.